Formation LUTP session francophone [2ème édition]: des participants très impliqués

Une
formation dense et participative

Organisé conjointement par la Banque Mondiale et par l’Agence Française de Développement (AFD), avec le soutien du PPIAF, de l’AUSAID, de l’ESMAP, du CMI, du Ministère français de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) et de CODATU, ce programme vise à développer les capacités de décision en matière de planification de la mobilité urbaine.

Marc Juhel, Banque Mondiale, présentant une étude de cas
(Crédit Photo: Thierry Gouin)

Il entend former les décideurs pour développer une approche intégrée de la mobilité urbaine, ses différentes composantes et les moyens nécessaires à sa mise en œuvre. Il propose un apprentissage basé sur l’expérimentation et privilégie les études de cas, les exercices de groupe et les visites de terrain, en mettant l’accent sur les liens entre les différentes composantes du système global de transport urbain. Le séminaire d’une semaine (7 jours effectifs à Marseille) est précédé d’une phase d’auto-apprentissage de cinq semaines, se déroulant sur le lieu de travail des participants. Le séminaire donne lieu à la remise par la Banque Mondiale et par l’AFD d’un certificat attestant de la participation à l’ensemble du programme (phase d’auto-apprentissage et séminaire).
La session francophone qui s’est déroulée à Marseille du dimanche 2 au samedi 8 juin 2013 inclus a été animée par une équipe de spécialistes des transports urbains issue de la Banque Mondiale (Marc Juhel, Thierry Desclos, Jean-Charles Crochet), de l’AFD (Olivier Ratheaux, Xavier Hoang, Arnaud Dauphin), de CODATU (Julien Allaire) et du CERTU (Thierry Gouin).

Des visites de terrain illustratives

Visite du centre de régulation du traffic à Marseille
(Crédit Photo: Thierry Gouin)

Les visites de terrain à Marseille et à Montpellier ont permis aux participants de constater les réalisations de ces deux villes de la rive Nord de la Méditerranée en termes de développement de l’offre de transport collectif, de maîtrise de l’usage de l’automobile et d’aménagements favorables au vélo et à la circulation des piétons. Ils ont également pu apprécier le contenu des plans de déplacements urbains récemment approuvés dans ces agglomérations pour favoriser notamment l’articulation des politiques d’urbanisme et de transport – un des défis majeurs pour les villes du Sud qui doivent maîtriser une croissance urbaine très rapide.

A Marseille, la visite a été organisée par la Ville de Marseille. Elle constituait en une visite du centre de gestion du traffic de Marseille Provence Métropole puis de la Gare Saint-Charles. La délégation y a été accueillie par Gares & Connexions, pour voir les réalisations en termes de multimodalité et d’intégration des réseaux. Au cours d’une réception en Mairie, les stagiaires ont ensuite pu échanger avec M. Vallette, conseiller municipal et Président de l’agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise.
La formation traitant à la fois des enjeux institutionnels, et de la planification des transports, les animateurs ont favorisé les échanges sur le Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération, l’action de l’établissement public d’aménagement Euromed ainsi que les questions en cours vis-à-vis de la Métropôle de Marseille-Aix.

Présentation, in situ, du réseau de tramway de Montpellier
(Crédit Photo: Thierry Gouin)

A Montpellier, la visite a été organisée par la Communauté d’Agglomération de Montpellier qui avait préparé une présentation de la politique des transports de la Communauté d’Agglomération et du nouveau Plan de Déplacements Urbains. Afin de voir un autre pôle d’échange multimodal (PEM), la délégation a visité le PEM Saint-Roch. Accompagnés par un représentant de TAM, l’opérateur de transport public montpellierain, les stagiaires ont également pu apprécier les aménagements de centre-ville avant de visiter le centre Odysseum pour présenter un exemple d’intégration de développement urbain le long d’axe de transport collectif de masse.

Une formation répondant aux situations locales

Photo de groupe
(Crédit Photo Rétine Argentique / FranKc Orsoni)

La formation a réuni cette année 24 responsables venus de 8 pays d’Afrique du Nord et subsaharienne (Maroc, Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Togo). Les participants présentaient une grande hétérogénéité du point de vue des fonctions qui leur sont confiées dans leur pays. Il y avait ainsi des conseillers ministériels, des fonctionnaires territoriaux, des fonctionnaires centraux, des responsables de société de transport collectif, etc.

Chacun est confronté aux problématiques de transport et tous ont fait part du bénéfice tiré de cette formation pour penser la structuration institutionnelle des transports, prévoir la croissance urbaine autour d’axes de transport collectif de masse, ou intégrer les projets de transports collectifs de masse avec les réseaux de transport existants. Tous se sont très largement impliqués dans les échanges et les travaux de groupes pour la réussite cette deuxième session francophone de la formation LUTP.