8 octobre 2014

Les acteurs du secteur s’engagent pour une mobilité à faible teneur en carbone

Fort
heureusement, des réseaux multi-acteurs (entreprises, experts, ONG, banques, etc.) tels que Bridging the Gap et SLoCaT ont produit depuis 4 ans d’énormes efforts qui ont permis au sujet « climat et transports urbains soutenables dans les pays en développement » d’émerger dans les discussions.

Les premiers signaux encourageants sont émis au milieu des années 2000. En parallèle du processus ONUsien, des forums sont organisés et des déclarations abordant la problématique du transport durable à faible teneur en carbone et des activités connexes (santé, transport) sont adoptées. On peut citer les conclusions d’Aichi (2005) et surtout la Déclaration de Bellagio (2009) qui marque un tournant.

La déclaration de Bellagio (2009): l’origine de SLoCaT

C’est à Bellagio en Italie, lors d’une conférence regroupant 21 représentants de 18 organisations travaillant sur le sujet du changement climatique et des transports dans les pays en développement qu’il a été décidé de créer le réseau SLoCaT (2009). L’objectif de celui-ci est de dessiner un consensus sur les réponses politiques à donner face à la progression des émissions de CO2.

Cette déclaration est également un appel aux organisations et aux personnes d’engager d’urgence des actions concrètes afin d’enrayer la progression actuelle et à venir des émissions de GES du secteur transport et de mettre en place dans les villes des Pays en développement des systèmes de transport plus soutenables.

La conférence de Bellagio a aussi produit un socle de politique commune sur les transports et le changement climatique dans les pays en développement (« Common Policy Framework » – CPF). Ce document précise les objectifs de la déclaration et la manière d’intégrer ses grands principes dans le processus ONUsien. D’autres déclarations ont suivi celle de Bellagio : la Déclaration d’Amsterdam (2009), la Déclaration de Bangkok (2010) et la Déclaration de Bogotá (2011).

Les premiers résultats concrets à RIO + 20

En juin 2012 à Rio, lors de la Conférence des Nations Unies pour le Développement Durable (Rio +20), les huit plus grandes banques multilatérales de développement ont annoncé qu’elles allaient investir 175 milliards US$ pour financer les systèmes de transport durable au cours de la décennie à venir.

Figure 1: Engagement des banques multilatérales de développement à Rio+20

175milliards

Source: SLoCaT

Pour en savoir plus: « SLoCaT à Rio+20: 175 milliards de dollars pour les projets de transport durable » (21/06/12)

les huit banques multilatérales de développement (la Banque Mondiale, la Banque asiatique de développement, la Banque Africaine de Développement, la Banque Interaméricaine de Développement -IDB-, la Corporación Andina de Fomento -CAF-, la Banque Européenne d’Investissement -BEI-, la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement -BERD-, et la Banque Islamique de Développement) ont fait état en février 2014 de leurs travaux communs.

En termes de volume, les banques ont approuvés collectivement plus de 20 milliards de dollars de financement engagés en 2012 pour le transport. Au-delà du financement, les banques multilatérales de développement travaillent à susciter un changement dans le secteur des transports à travers le renforcement des capacités, le partage des connaissances et le dialogue politique. Elles ont achevé l’élaboration d’un cadre commun de suivi et d’évaluation pour les projets de transport. Basé sur le cadre adopté, chacune des banques a entamé des travaux pour évaluer la durabilité de leurs opérations de transport.

Pour en savoir plus: article de SLoCaT sur le sujet

Les 1ères « Journées du Transport » : COP 18 au Qatar (2012) et COP 19 à Varsovie (2013)

A l’initiative de Bridging the Gap, le concept de « Transport and climate change Day » a été discuté pour la première fois lors d’une rencontre à la COP 18 en novembre 2012 au Qatar. Mais c’est surtout le 17 novembre 2013 à Varsovie, lors de la COP 19, que « La journée du Transport » prend de l’ampleur. Il s’agit du principal événement de cette conférence qui traite directement des transports terrestres et du changement climatique.

Pour Bridging the Gap et SLoCaT, les deux organisateurs de ce « side event », l’objectif est d’une part d’éveiller les consciences sur la problématique des transports terrestres dans le contexte du changement climatique et du processus de la CCNUCC et d’autre part de créer un dialogue entre la communauté du climat et celle du transport. Cette journée a mis l’accent sur la façon dont le transport terrestre peut jouer un rôle plus important dans les politiques d’atténuation et d’adaptation. 13 organisations ont soutenu l’événement parmi lesquelles GIZ, l’Association des Industries Ferroviaires Européennes (UNIFE), EMBARQ, la Banque Inter-américaine de Développement (BID), l’Institut des Transports et de la Politique de Développement (ITDP), la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF), l’Association Internationale des Transports Publics (UITP), la Banque Mondiale, ONU-Habitat, etc.

Figure 2: Séance plénière à la journée du Transport 2013 à Varsovie

Source: Bridging the Gap

Pour en savoir plus : « SLoCaT et Bridging the Gap organisent une Journée du Transport à la COP 19 de Varsovie » (25/10/13)

La « Journée du Transport » a débouché sur l’adoption de la Déclaration de Varsovie. Elle a pour objet de peser auprès des négociateurs pour que la mobilité urbaine soutenable et faible en carbone soit mieux intégrée dans les discussions et les décisions. La Déclaration a été communiquée aux Parties à la CCNUCC et remise à Christiana Figueres la Secrétaire exécutive du processus ONUsien.

Pour en savoir plus: Déclaration de Varsovie sur le développement des transports durables à faible teneur en carbone » (17/11/13)

 

 


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