Cet
atelier s’inscrit dans le cadre de la coopération technique animée par CODATU au Brésil. L’Agence Française de Développement (AFD) et le Gouvernement de l’Etat de São Paulo ont signé en avril 2016 un accord de coopération technique visant à accompagner le Secrétariat aux Transports Métropolitains dans la mise en œuvre des différents projets de mobilité urbaine, et dans l’amélioration des systèmes de transport public dans les métropoles paulistes. CODATU et CEREMA sont les partenaires techniques dans cette coopération.

Lors du premier atelier de la coopération technique en juillet 2017, a été présenté la démarche en cours dans les gares françaises, qui consiste à rendre l’espace plus attractif pour à attirer de nouveaux usagers, et ce à travers le développement de nouveaux services et commerces dans et autour de la gare. Depuis lors, les acteurs locaux de São Paulo s’intéressent à cette nouvelle façon de concevoir les gares.

Ainsi, suite aux discussions du 1er atelier relatives au choix d’une station du réseau métropolitain qui servirait d’objet d’étude pour approfondir ce sujet, la station Palmeiras-Barra Funda a été choisie. Elle présente un très fort potentiel multimodal (métro, trains de banlieue, bus municipaux, métropolitains et de longue distance), d’importants flux quotidiens d’usagers (environ 400 000 personnes passent par la station tous les jours), un grand nombre d’équipements de loisirs, de culture et d’enseignement dans le quartier, et une bonne localisation par rapport aux activités de la ville.

Tenant compte du contexte local, il est apparu important d’approfondir certaines thématiques, telles que : (i) les montages institutionnels adoptés récemment pour des projets similaires en France, (ii) les solutions technologiques légères qui améliorent l’expérience de l’usager et (iii) les opportunités de recettes non-tarifaires en gare.

La gouvernance de ce type de projet et des outils faciles à mettre en place

Dans ce contexte, CODATU a organisé un atelier de travail le 3 avril 2018. Pour cet atelier, CODATU avait sollicité d’expertise de Sylvain Jamet, de SNCF Gares&Connexions, branche de la SNCF en charge de la rénovation et du développement des 3000 gares du réseau ferroviaire français, et Julien de Labaca, directeur de projets Transports à l’Eurorégion Nouvelle Aquitaine Euskadi Navarre et membre actif de la Fabrique des Mobilités. Environ 30 cadres de CPTM, EMTU, METRÔ et STM ont participé à cet atelier.

Sylvain a présenté des exemples de montages institutionnels et financiers relatifs a des projets de réaménagement de gares françaises, et Julien a présenté un ensemble de solutions technologiques légères, faciles à déployer, qui permettent d’améliorer le quotidien des usagers (information voyageur, billettique etc.). Ces aspects sont très importants pour la réussite d’un projet de gare de nouvelle génération.

Ensuite, un travail de groupe a été mené afin (i) d’identifier les acteurs impliqués dans le projet et les possibles divergences d’intérêt entre eux et (ii) de proposer des solutions pour faire face à ces divergences. Les principales divergences citées reposent sur les questions de répartition des recettes d’investissements entre les acteurs. Dans les discussions, la solution la plus évoquée est la création d’un comité directeur en charge d’établir un consensus autour du projet, et a la tête duquel serait nommée une personnalité forte.

Dans un deuxième moment du travail, les participants ont été invités à identifier les profils des usagers de la station, ainsi que leurs besoins et à suggérer des services qui répondent à ces besoins. Les cinq mesures à souligner seraient :

  1. Augmenter le nombre d’espaces de vie ;
  2. Améliorer la signalétique et la communication visuelle ;
  3. Diversifier les services (à la population), les commerces (de proximité) et les restaurants (alimentation saine) ;
  4. Améliorer l’éclairage dans et autour de la station ;
  5. Améliorer le parcours piéton dans le quartier.

Le travail en groupe a permis d’avoir une première idée des besoins des usagers dela station, qu’il s’agira d’affiner au cours des prochains ateliers.

Les discussions menées à cet atelier constituent des données d’entrée importantes pour l’étude démarrée par Egis et AREP relative à la transformation de la gare vers une station de nouvelle génération. Le prochain atelier de travail est prévu en juin 2018.

>> Rapport complet de l’atelier (bientôt disponible) <<