14 juin 2018

Coopération Technique Brésil – Réunion à São Paulo sur les nouvelles technologies de billettique

Cette
activité s’inscrit dans le cadre de la coopération technique animée par CODATU au Brésil. L’Agence Française de Développement (AFD) et le Gouvernement de l’Etat de São Paulo ont signé en avril 2016 un accord de coopération technique visant à accompagner le Secrétariat aux Transports Métropolitains dans la mise en œuvre des différents projets de mobilité urbaine, et dans l’amélioration des systèmes de transport public dans les métropoles paulistes. CODATU et CEREMA sont les partenaires techniques dans cette coopération.

Faisant suite au sujet démarré lors de l’atelier de décembre 2017, sur la politique tarifaire des transports dans la Région Métropolitaine de São Paulo, CODATU a organisé une réunion pour présenter les dernières évolutions en termes de billettique en Europe. L’intervenant a été Julien de Labaca, consultant, directeur de projets transports pour l’Eurorégion Nouvelle Aquitaine Euskadi Navarre et membre de la Fabrique des Mobilités. Environ 15 cadres de CPTM, EMTU, METRÔ, STM et Systra ont participé à cette rencontre réalisée le 2 avril 2018.

Julien a proposé une grille d’analyse des projets européens selon trois éléments : aspects financiers, écologiques et sociaux.

Ont été présentés les avantages et les inconvénients de l’utilisation du NFC (Near Field Communication) des smartphones (par exemple, à Strasbourg et à Londres), et d’autres cas moins technologiques, où l’accessibilité à des différents modes de transport, sur une seule carte multimodale, avec l’option de post-paiement est centrale (en Région Bretagne et dans la Province de Gizpukoa, Espagne).

D’autres cas toujours en expérimentation ou récemment déployés du concept de MaaS (Mobility as a Service) à Mulhouse et à Helsinki (Finlande) ont aussi été évoqués. Enfin, Julien a évoqué les potentialités et limitations de la blockchain en tant que solution dans les transports urbains.

Lors des discussions, CPTM et EMTU ont évoqué leurs expériences dans la validation des titres par QR Code. CPTM a mené un projet pilote fin 2016/début 2017, qui a présenté de bons résultats. Néanmoins, il n’y aurait pas de suites envisageables pour l’instant. L’EMTU a quant à elle décidé d’arrêter le test dans un terminal de bus en raison des coûts élevés du fait d’avoir trois technologies de validation aux tourniquets (QR Code, Edmonson et smartcard).

En ce qui concerne le concept « porte-monnaie » ou le paiement par carte bleue, METRÔ et EMTU ont expliqué que plusieurs initiatives, en partenariat avec différentes banques, ont été évaluées. Cependant, une grande partie des usagers (environ 50%) du système de transport métropolitain ne possède pas de compte en banque et ceux qui en possèdent un n’acceptent pas de payer les frais d’administration imposés par les prestataires. Ces sont quelques raisons de l’échec de l’initiative. Les acteurs locaux pensent que le support sur téléphone portable pourrait mieux fonctionner puisqu’environ 70% des usagers en possèdent un.

En conclusion, Julien a souligné que, technologiquement, les options sont nombreuses et techniquement déployables. L’enjeu majeur repose sur la nécessité du décideur public de voir clair sur :

  • quelles sont les cibles chez les usagers, pour leur proposer la ou les technologie(s) la(es) plus adaptée(s) ;
  • quels sont les objectifs pour l’autorité de transport.